lundi 16 juin 2008

CE QUI M' ENRAGE LE PLUS





Un célèbre général Sénégalais aimait dire à ses Officiers : « Rappelez vous toujours qu’un officier n’est ni un badoolo, ni un mercantile mais il doit demeurer toujours un Aristocrate ». Cet esprit qui m’habite me rend insupportable l’affairisme d’Etat que la famille Wade a instauré en mode de gouvernance.
Je vais citer quelques affaires tordues que je digère difficilement :
L’histoire de l’avion Présidentielle est la première magouille d’envergure que le régime de Wade nous a servie ; le problème n’était pas en soi l’opportunité de la réparation de cet aéronef d’un certain âge acquis par le Président Senghor mais plutôt la méthode. D’abord une longue période d’hésitation pour décider si on remplace ou si on rénove ; puis lorsqu’on se fixe sur la rénovation se pose la question de savoir jusqu’où .Tout au long de la procédure seuls les Wade ont pris toutes les décisions sur ce contrat de gré à gré de plus de quinze milliards. A cette date déjà la main de Karim est décelée par les enquêteurs notamment sur le choix de la société britannique prestataire, donc des coûts. Le pilote utilisé comme un fusible pour s’épancher sur la régularité des procédures n’avait certainement aucun pouvoir de décision par conséquent aucune responsabilité dans les dérives constatées Si le dossier avait été confié aux services compétents de l’administration publique pour de pareilles opérations, il y aurait eu plus de transparence dans les transactions opérées.
Le régime de Wade a, dans cette affaire menti et caché la vérité au Peuple Sénégalais, sur le montant de la transaction et ses modalités d’exécution.
Le deuxième problème que je vais évoquer est l’affaire Dakar Dem Dikk. En 1999-2000 la société de transport du Cap-vert qui assurait le transport public dans la région de Dakar avait cessé ses activités et l’Etat avait entrepris des opérations de liquidation : personnels, patrimoine …etc. Entre temps survint l’alternance politique au Sénégal et l’avènement du régime de Maître Abdoulaye Wade Celui-ci lors de sa campagne électorale s’était ému des difficultés éprouvées par les populations dakaroises pour se déplacer et avait promis d’y apporter une solution. C’est ainsi que la première action du Président fut de mettre en place « Dakar- Dem- Dikk », à la place de la défunte SOTRAC, liquidée en novembre 1998.Ce fut officiellement le 1e Janvier 2001.
Comme on le voit, l’intention du Président était bonne mais ce qui pose problème c’est la méthode et surtout la manière utilisées.
En effet, maître WADE trouva personnellement 250 millions qu’il mit à la disposition de deux de ses amis français attirés au Sénégal par son succès électoral, avec mission de mettre en place la société de transport urbain. C’est au salon d’honneur de l’aéroport de Dakar-Yoff que le hasard me permit d’entendre de leurs bouches la narration des faits : nos amis français se rendirent dans leur pays pour acquérir une cinquantaine de bus d’occasion ; l’achat et la rénovation des véhicules ne devaient pas excéder 50.000 FF de l’an 2OOO, soit 5millions de francs CFA l’unité. C’est Abdoulaye Wade lui-même qui baptisa la nouvelle structure DAKAR-DEM-DIKK. Il l’installa sur les cendres de la défunte SOTRAC, avec en prime le personnel qualifié, les locaux, les épaves de véhicules et autres pièces de rechange disponibles encore sur la plateforme. Cette structure hybride fonctionna ainsi pendant plusieurs années avec des hommes de confiance de WADE, assurant les différentes fonctions de la Direction Générale et du Conseil d’Administration, sous le statut de société anonyme au capital nominal de 1,3 milliards de francs CFA. Au fil des ans la République, par son Président, négocia avec l’Algérie, l’Iran, l’Inde et d’autres amis pour renforcer le parc de DDD et augmenter sa capacité opérationnelle. L’Etat octroya à la structure, au nom de sa mission de service public de substantielles subventions d’équilibre ; Lorsque le fruit devint bien mûr et bien juteux et que l’ami français devint trop fatigué par l’âge et les problèmes sociaux, l’on fit comprendre que cette structure élevée et nourrie par le giron de l’Etat du Sénégal était en réalité une société de droit privé. Le Gouvernement imposa son rachat par l’Etat, qui acquiert la majorité du capital, avec toute la plus value engendrée tout au long des ans par le soutien constant et l’engagement de l’Etat du Sénégal, et un substantiel bonus au bénéfice d’illustres inconnus. Je ne sais pas comment nommer une pareille opération : détournement de biens publics ? abus de biens sociaux ? ou blanchiment d’argent ? vol ou escroquerie ? Les conditions du rachat restent pour le sénégalais lamda une grosse nébuleuse.
Cette façon d’enrichir ses amis en privatisant le bien public est une constante du régime de WADE qui est aux antipodes du vrai libéralisme dont ils se targuent d’être les chantres.

Je ne citerais pas toutes les combines dissimulées dans des affaires apparemment saines autour de SENBUS ou des services de sûreté et de sécurité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor où le nom d’honnêtes sénégalais est utilisé pour cacher des prébendes du rejeton .Mais je ne peux pas ne pas parler du vaste complot Jafza : Aéroport International Blaise Diagne, terminal conteneurs du port de Dakar, Ile de Gorée, parc d’oiseaux et réserve animalière, Autoroute à péage, etc…








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